LE DM165 DALOTEL
Posté : jeu. janv. 31, 2008 8:13 am
Et bien voilà. Le DALOTEL a rejoins le POU DU CIEL à l’adresse suivante :
http://pierreg.free.fr/carton/extra/dal ... otelp1.htm
Merci encore à pierreg qui me prète un coin de son « site-hangar ».
Mais pourquoi avoir choisi cet avion ? Parce que cet avion n’a pas eu de chance, il aurait pu avoir un destin tout autre que celui qu’il a connu s’il était né sous une meilleure étoile. Les aéro-modélistes le connaissent bien car il a eu son heure de gloire grâce à Hanno Pretner (ancien champion du monde de voltige modèle réduit) qui, un certain temps, en avait fait son cheval de bataille.
Je l’ai conçu dans le même esprit que le Pou, c’est à dire aller le plus loin possible dans le détail autant que notre matière première favorite, le papier, le permet.
Historique
Dans les années 50, voltige était synonyme de Stampe, Bucker ou autre Tigermoth. Ces appareils ont comme défaut une traînée importante liée au fait qu’ils sont bi-plans.
C’est à cette période qu’un pilote, féru de voltige, veut la révolutionner avec un monoplan à aile basse.
Il s’agit de Michel Dalotel. Une entreprise, séduite par le projet, accepte de financer le projet et embauche notre pilote comme chef de travaux.
La construction du « viking » démarre donc en janvier 65 et le premier vol eu lieu en avril 69.
Après 4 mois et une cinquantaine d’heures de vol entre les mains des pilotes du CEV il se révèlera être un avion particulièrement bon, à l’avenir voltigeur prometteur.
Les subventions promises par le secrétariat d’état à l’aviation civile permettant d’envisager sa mise en production ne viendront jamais et Michel Dalotel du se résoudre à abandonner.
Le contrat passé avec l’entreprise prévoyait que l’avion restait la propriété de cette dernière. Il fut vendu en 1981 à un Anglais qui l’endommagea. Aux dernières nouvelles, l’épave aurait pris la route …des Etats Unis.
Documentation
MRA n° ? qui reprend des extraits d’un article d’ Aviation Magazine n° 552 du 31/12/70.
MVM qui propose un plan 3 vues couleur avec des extraits de plans originaux et des photos.
Des photos aimablement fournies par des pilotes rencontrés sur le net et qui avaient côtoyé Michel Dalotel et son avion à l’époque ou celui-ci était basé à Mitry Mory.
La seule partie pour laquelle je n’ai pas réussi à obtenir d’infos est l’aménagement de l’habitacle. Comme cet avion est de configuration bi-places en tandem et qu’il a été créé à une époque ou sévissait le célèbre Stampe de même configuration, je me suis largement inspiré du cockpit de ce dernier. Il y a fort à parier que l’on devait trouver pas mal de points de similitude entre les deux. Quand à la couleur de cet habitacle, faute d’information à ce sujet, et au vu de ce que me laissent entrevoir les quelques photos en ma possession, j’opterai pour du gris foncé. Maintenant, si quelqu’un pouvait me communiquer des informations à ce sujet, je me ferai une joie de modifier mes planches en conséquence.
Conclusion
A ceux qui vont le télécharger pour le laisser dans un coin de CD comme ceux qui collectionnent de beaux ouvrages classiques sans jamais les lire, je dirai allez y c’est gratuit et si cela peut vous amener un peu de rève tant mieux.
A ceux qui vont le télécharger avec l’intention de le monter (si,si. J’en connais), je souhaite qu’il leur procure autant de plaisir qu’il m’en a donné. Certes, ses quelques 350 pièces ne sont pas faciles à assembler et une certaine expérience est incontournable. Je demanderais seulement de me signaler toute anomalie de façon à pouvoir rectifier mes planches en conséquence. Malgré le soin que j’ai apporté à sa conception, il est possible que certaines choses aient échappé à ma sagacité.
Pour conclure, et pour répondre à une question qui m’a été déjà posée, il faut savoir qu’environ 250 heures se sont passées entre le premier trait de dessin et la finalisation du projet.
Et après
C’est une dame qui aura les honneurs de mon troisième modèle. Elle a eu ses heures de gloire dans les années 50. Ses pilotes l’ont détestée ou adorée et quand ils l’adoraient c’était à la folie. Elle vola non seulement sous notre ciel français mais rencontra aussi un vif succès à l’étranger. Maintenant, ses consœurs survivantes dorment dans des musées mais je ne serais pas étonné qu’il y en ait encore quelques unes qui jouent les coquettes en « s’envoyant en l’air » quand le temps le permet. Vous avez deviné ? Allez, encore un petit indice. Ses détracteurs la surnommaient « la godasse »….Je ne vous en dis pas plus, les passionnés des choses de l’air ont déjà deviné, j’en suis certain !
Adisias