Le forum en papier

Camille vient de nous proposer deux modèles de Renault AG et AG1 (4 et 2 cylindres respectivement) et cherchait des testeurs. Je viens de construire le jaune et noir. Je viens de voir qu'ils étaient déjà publiés chez les russes et du coup dans le monde entier! Ils auraient quand même pu attendre quelques jours que les corrections soient faites! Heureusement, Camille a mis son sigle sur les planches. On saura qui les a faits.

Tirer la planche carrosserie sur du 160g au moins. Le châssis a des soucis de rigidité.

Pour les roues, c'est selon ce qu'on veut faire. En l'absence de suggestions de Camille, je les ai faites en volume avec des jantes ajourées. Toutes les pièces nécessaires sont dessinées. Pour cela, le mieux est de les imprimer sur du 80g et de coller la feuille sur du carton de 0,5 mm. On peut aussi mes imprimer sur du 160g mais il faudra aussi coller une partie des pièces sur le carton.

Tout de suite sur les proportions
- la cabine est un peu petite
- le capot est trop large
- le châssis semble un peu large
- les capots des gros phares sont trop gros
- plusieurs languettes sont à supprimer (lanternes par exemple) ou à réduire (capot, radiateur, cabine)

Je n'ai réellement ajouté qu'un faux moteur/boîte de vitesses en profil sous le châssis pour le rigidifier longitudinalement, et quelques renforts transversaux. Ça n'empêche pas de faire un beau modèle comme vous allez le voir.

L'essai de recto verso est à encourager. J'ai complété au crayon de couleur et à la gouache.

Il y a eu tant de différences sur ces taxis qu'il faudrait s'attacher à un seul modèle pour le faire exact!
Mais trêve de discours passons aux actes.

Comme chacun le sait, une voiture ça roule sur des roues. C'est par elles que j'ai commencé. Camille a fait des rayons très fins. Pour les découper au plus près voici comment faire: On coupe le pneu. On pourra faire les deux côtés de la jante et avoir ainsi des rayons et des ouvertures tombant en face ,les unes des autres sans trop galérer. On découpe d'abord l'intérieur des pneus au compas puis l'extérieur simplement aux ciseaux. Pour découper un cercle, on tourne plus la pièce que les ciseaux. J'ai découpé les bandes de roulement mais ne m'en suis finalement pas servi. Voici toutes les demi jantes découpées. Ça va très vite en ne cherchant pas à faire une ouverture. Des petits cercles formeront les freins arrière. Je ne sais pas encore s'ils étaient à tambours ou à sangles. Les disques seront solidaires des roues et tourneront avec elles. Il n'y avait pas de frein à l'avant.

Voici le début du montage des roues, les pneus sont simplement collés sur les rayons des jantes. On en met ce qu'il faut pour avoir une épaisseur suffisante. la suite au prochain numéro!

Continuons la construction des roues. les petits disques sont les mêmes que ceux tracés en gris sur la planche du modèle capoté. Ils simuleront les freins. pour coller les cercles du pneu correctement, on se sert d'une douille pour les empiler et les coller. On les fait glisser encore frais et on les serre sous quelque chose de lourd.
Pour les roues, il y a six couches en 160g et quatre en carton doublé de 80g. Deux épaisseurs en 160g font des rayons suffisamment robustes pour le poids du véhicule.
Pendant que les empilages de cercles sèchent, on commence le châssis. les deux flancs de garde boues avant sont au moins trois millimètres trop haut (à raccourcir). les marche pieds ne sont pratiquement jamais tenus par une pièce pleine. Il y a la plupart du temps trois barres. On découpera la chose. Agrandir la photo pour voir les ouvertures. On colle les renforts du châssis en commençant par ceux qui tiennent les marche pieds. On met ceux qui sont à la hauteur des suspensions ensuite. Dans le prochain message je mets le dessin des pièces. Notez le calage sophistiqué! à bientôt

Comme promis, voici les renforts. En pdf, imprimer sans ajuster et ça devrait aller. Pendant que châssis sèche (à dire très vite), on commence la cabine. Les fenêtres sont bien dessinées, mais il me semble qu'une des banquettes devrait y être installée, je vais y mettre des vitres pour qu'on la voie. On découpe les ouvertures et on colorie l'intérieur dans les tons de l'extérieur. Les languettes sont toutes à réduire, soit parce qu'elles dépassent dans les ouvertures de fenêtres, soit parce qu'elles se chevauchent après pliage. Les pièces étant assez grande, je n'ai pas essayé un collage bord à bord. Mais avant il va falloir faire les vitres et les poser. Elles sont tracées sur du papier spécial transparents pour imprimante à jet d'encre. Collage à la UHU colle tout J'ai ajouté deux petits accoudoirs toujours présents sur les photos. Ils sont faits en fil de fer fin (fils sous plastique utilisés pour attacher des choses comme les cordons électriques d'appareils électroménagers) Ceci imposera un petit évidement dans les languettes correspondantes. On en voit un sur la photo ci dessus (à droite).
Je marque tous les plis, souvent avant découpage, avec un outil pas tranchant (extrémité sous forme de petite boule) mais fin et qui n'arrache pas l'encre.
Pour les pressés qui voudraient voir le résultat, j'ai mis une photo du modèle qui sentait encore la colle dans le sujet renault AG de Camille.

C'est terminé pour cet envoi et sans doute pour aujourd'hui.
Bonne soirée à toutes et tous.

Merci pour tous ces détails, ce sera plus simple à monter pour moi . . .

Bonne journée, Michel

Merci Michel. Voici la suite.
On voit comment les côtés du poste de conduite sont refermés sur les petits fils de fer. Je pratique le double collage: un peu de cyano pour tenir la ferraille en place, de la colle liquide à papier pour le reste (titebond standard, mais sader, uhu ou autres font aussi bien l'affaire) On peut alors commencer la fermeture de la cabine. J'ai collé l'avant mais pas encore l'arrière, ne sachant pas encore ce que j'allais ajouter comme détails. Il y a aussi la banquette à coller.
J'ai trouvé les pinces au supermarché, au rayon des cheveux. Elles sont très pratiques, longues et d'un métal tendre qui se prête aux déformations. Noter les languettes de collage du fond , raccourcies et refendues pour mieux prendre les courbes. Les languettes du bas seront aussi diminuées.

Le montage de la banquette du conducteur. J'ai arrondi un peu le dessus pour lui donner un aspect plus accueillant Voici la réunion du châssis et de la cabine Les ailes ne sont pas collées à ce stade, ni le fond de la cabine. Les flancs des ailes avant sont trop hauts d'au moins trois millimètres; je les ai raccourcis plus tard. J'ai choisi de mettre le noir à l'intérieur, j'ai peut être eu tort, Camille nous le dira. En faisant l'inverse de ce que j'ai fait, les languettes ne se verraient pas, mais ce serait faux par rapport aux dessins des voitures sur les planches. Sur cette photo, on voit un petit renfort à l'emplacement du futur essieu avant (disque de carton découpé à l'emporte pièces) et on peut noter la finesse des suspensions qui auraient mérité une figuration plus en volume. La remarque est aussi valable pour les suspensions arrière.

Les roues ont séché et on va les tourner pour qu'elles soient à peu près rondes. Comme elles sont faites en multicouches, le ponçage fait ressortir les lignes qui me suffisent comme dessins à cette échelle et pour ce type de pneus. Je ne rajouterai donc pas les bandes de roulement. Si on veut le faire, il faut les recouper à la bonne longueur (69 mm pour 22 mm de diamètre de roue), les imprimer sur du 80gr et les poser mouillées pour qu'elles épousent bien la forme de l'extérieur du pneu.
Sur cette photo, les pièces de l'outil de montage des roues sur la mini perceuse: deux intérieurs de roue découpés précédemment (marqués au centre par le compas de découpage) sur lesquels on colle à la néoprène deux disques de mousse un peu rigide et un peu plus grands que les disques de carton. On n'abîme pas les bâtons et on peut aussi coincer un pneu en entrant légèrement à force dans son diamètre intérieur. Le montage sur la perceuse se fait avec une épingle à grosse tête. Une remarque sur les roues: à mesure qu'on empile les couches pour donner de l'épaisseur au pneu, on ajoute des petits ronds sur le moyeu. Ce sera plus solide.

La suite arrive
bonne journée

Voici la suite.
Le capot et le radiateur; Noter à droite la diminution des flancs des ailes avant. Sur le capot, on supprime les languettes blanches au bas des côtés et le collage se fera avec les parties noires. Le pliage est complexe mais tout tombe bien en place.
Le haut du radiateur est découpé, arrondi et collé par l'intérieur. On le voit bien sur la photo suivante. On pourrait supprimer la partie noire du tableau de bord qui déborde trop du radiateur par rapport aux photos des véhicules réels, tout en gardant deux supports en haut pour les futurs fanaux carrés. Camille a eu pitié des chauffeurs et il a ajouté un toit débordant sur l'avant pour le protéger des intempéries. On en voit un morceau à gauche; le carré noir à droite sera le futur volant. L'impression en double face est bien pratique et aurai mérité plus d'extension (cabine par exemple).

Vue d'ensemble avec les roues en cours de finitionOn ne les voit pas bien mais des petits tubes en papier sont insérés dans les moyeux et dépassent un peu pour écarter les roues du châssis d'un côté et simuler les moyeux de l'autre. À l'intérieur des roues arrières on met les "tambours" solidaires de la roue et on coupe les tubes à ras. La partie fixe des freins est collée sur le châssis et servira à renforcer le passage de l'axe des roues arrières. Le radiateur est collé au tableau de bord qui dépasse trop, le bouchon est fait d'un bout de tube en papier et d'une rondelle de carton.

Dès ce stade, on voit le principal défaut du modèle. L'avant est trop gros par rapport à l'arrière. L'inspiration vient de la renault 1907 de shell berre fausse elle aussi (un petit peu moins). On voit sur les photos que la banquette du chauffeur devait être quasiment à la hauteur du haut du radiateur. Et le train avant est un peu large. Sur la shelle berre de 1912 (sous le nom de taxi de la marne), on retrouve le deuxième modèle de Camille (avec capote) que je n'ai pas traité ici. Je compte en faire un modèle plus élaboré plus tard mais qui n'aura pas d'intérêt par rapport aux modèles de Camille, puisque je redessinerai la plupart des pièces.
Mais que ceux qui ne sont pas contents en dessinent eux-mêmes. Camille a prévenu dès le début que c'était un modèle inspiré de et non une reproduction exacte.

Photo suivante, le montage des lanternes. C'est petit; j'ai supprimé toutes les languettes et collé bord à bord. Je maintiens les pièces pendant le séchage avec des épingles Les barres qui passent dessus appuient sur la face supérieure pendant que la colle prend. Les arcs de cercle sont un peu trop grands pour le diamètre des phares. À ce sujet, les vrais taxis n'avaient pas de phares, ils n'avaient que les fanaux sur le radiateur. Je pense que certains devaient en avoir en tout cas ceux qui n'étaient pas taxis, mais simplement véhicules de la classe fortunée. Camille en ayant prévu, je les ai faits. J'aime leur aspect disneyen globuleux et ils habillent un avant un peu spartiate.

Voici le capot et le radiateur montés. J'ai d'abord collé le capot sur le radiateur. Je pense que c'est une erreur et qu'il serait plus avisé de coller le radiateur sur le châssis puis le capot. À gauche, on voit les lanternes et les phares qui se montent tranquillement Et au bout d'un long tube en papier, le volant découpé dans le dessin, assemblé en utilisant la méthode des roues On rapporte le cercle sur les branches coupées très finement dans un bon bristol. On coupe ensuite ce qui dépasse. La suite au prochain envoi.

Maintenant que les choses ont bien avancé, je me suis rendu compte que Camille avait oublié le taximètre! Je n'en ai pas fait, ce sera ou pour plus tard ou pour le prochain. En attendant, on peut s'inspirer de la planche 14 de shell berre (renault 1912) pour en simuler un. Sur les photos, il est monté à gauche de la cabine.

Voici le dessous du châssis. On y voit très clairement le montage des renforts transversaux et la différence entre ceux qui tiennent le marche pied et les autres. Le passage des axes est percé à 0,4 mm puis imprégné de cyanolit bien liquide et repercé à 1 mm après séchage. C'est suffisamment solide et les axes tournent bien. Ils font 40mm de long, les roues sont collées à la cyanolit le plus droit possible. Le morceau de gomme ne m'a pas servi à dessiner mais à maintenir le carton pendant que je perçais le châssis. En bas, les petites pièces de lanternes? Je ne sais pas trop comment les interpréter. J'en ai construit une qui servira de fanal rouge à l'arrière.

Voici le refort longitudinal du châssis. J'ai fait un profil de l'ensemble moteur/boîte de vitesses que j'ai encoché et collé sous le châssis. Les modèles Shell ont de gros renforts pliés sur les côtés, pas celui ci. Et l'ajourage que j'ai pratiqué sur les supports du marche pieds n'a pas arrangé la chose.
Je dois m'arrêter je finirai cet après midi.
Bon appétit

Sur la photo précédente, on note les languettes en noir sur le fond rouge orangé de l'aile. La courbe de l'aile aurait mérité plus de languettes fines. Un amateur éclairé pourra sans doute nous dire quelle était la couleur de l'intérieur des ailes à cette époque (noir bitume ou rouge minium?).

Le collage des phares a imposé ce calage inattendu Leur languette noire est repliée vers l'arrière et sont collées entre l'aile et le capot. C'est la position qu'avait ce type de phare. Il me semble qu'ils étaient encore à l'acétylène et qu'un générateur devrait se trouver sur l'un des deux marchepieds. On voit où j'ai collé les fanaux latéraux. Shell propose deux petits feux en haut de l'avant de la caisse, blancs vers l'avant, rouges vers l'arrière. Je pense que ce sont les petits trucs de Camille comme celui qu'on aperçoit derrière le volant sur sa droite. J'y ai ajouté un côté et je l'ai collé sur le tableau arrière en guise de feu rouge. Il y aura beaucoup de tranches à colorier!
J'ai aussi cherché un avertisseur,

Et voici les photos du modèle fini avec ses derniers ajouts. Le côté droit: volant, tubes sur les lanternes, frein à main, roue de secours (pneu, sans doute jante démontable; voir le sujet renault 1905). Les petits morceaux fragiles qui dépassent (les suspensions) sont imprégnés de cyanolit


Le côté gauche: j'aurai pu rogner encore les flancs des ailes avant. Sous le châssis, devant, une fausse tôle galbée avec un rond noir, logement de la manivelle. Il semble que sur ces autos, la manivelle aurait été montée en permanence, c'est du moins ce que suggèrent les photos.

Voici la vue arrière, introuvable sauf sur les films. Il y a l'essai d'un de ces modéles restauré où on voit très bien l'arrière. Autrement, ce n'était pas le souci premier des photographes de l'époque.Noter le petit feu rouge et les freins qu'on voit bien à travers les roues ajourées.

Et enfin l'avant. vraiment trop massif. La perspective fuyante de l'arrière accroît encore cet effet.

Voilà; c'est quand même un beau modèle auquel je n'ai presque rien ajouté. Je suis seulement allé assez loin dans le possible que Camille nous a proposé.
Il va rejoindre son compère, l'autobus gobron brillié à impériale, dignes ancêtres de nos transports parisiens, en attendant un nouveau modèle.

Pour la documentation, on voit bien le chauffeur assis très au dessus du capot. Le capot lui même est au dessus du plancher le moteur renault était très fin et on voit bien ici la remontée du châssis sur l'avant un petit plan de référence; la cabine devrait être plus grosse sur le modèle. On se demande ce que pouvaient faire les passagers de la hauteur sous plafond (hauts de forme?)! Et une carte postale du modèle qui nous a intéressé présentés comme des AG1; le chauffeur est un peu descendu! Et les avant sont différents! Ne parlons pas des toits bombés. Ces vieilles choses étaient vraiment des œuvres d'art.
Voilà, faites vous votre avis vous même.
Bonne journée à toutes et tous.