Le forum en papier

L'Amicale des amis du musée de la marine (AAMM) a publié quatre modèles peut être plus dans les années 50 du siècle dernier. La "Toulonnaise a un copyright de 1956, la plupart d'entre nous n'était pas nés! P Gauriat en a mis une copie sur internet plus récemment.
On cherche toujours à faire de belles courbes avec du carton, en général sans succès sauf quand on est un artiste de la chose. J'ai voulu essayer de faire au moins une belle coque avec le moins de pièces de carton possible et ce petit modèle semblait bien pouvoir faire l'affaire.
L'original était sur une seule feuille. Je croyais que c'était une dimension standard, le modèle était au /250ème, pourquoi pas essayer. J'ai donc nettoyé le dessin et je l'ai imprimé en A4. Du coup, je me suis retrouvé au1/300 ème. Pas question de faire beaucoup de détails à cette échelle... Quoique.. voici le point de départ: Vous vous doutez bien qu'on n'arrive pas au résultat en deux minutes. Je vais décrire la fabrication dans la bonne rubrique et vous donner les planches, les renseignements et les tours de mains nécessaires. L'auteur disait que ce n'était pas un jeu d'enfant, il avait raison. Il y a de bonnes raisons pour qu'on voie si peu de voiliers dans les montages. Impatients s'abstenir! La suite bientôt!

Oups! C'est "l'amicale des amis des musées de la marine"

Voici la planche nettoyée, divisée sur plusieurs supports. Imprimer sans réduire ou mettre à la dimension des feuilles, sauf si vous voulez changer l'échelle. Je ne vous le conseille pas, (sauf plus petit!), le modèle étant très basique.
D'abord, sur du carton genre boîte à chaussures qui se déforme bien à l'humidité: Ensuite, quelques pièces à imprimer sur du 160g, sur une deuxième feuille A4: puis, sur du papier 80g le nom de la toulonnaise. C'est tout petit, j'en ai dessiné plusieurs, une série droite, une série courbe. C'est la plaque courbe qui est correcte. Puis, la planche des voiles. Il y en a une de plus que sur la planche de départ. J'ai commencé par les imprimer sur du papier japon, mais l'encre de mon imprimante ne résiste pas à l'eau. J'ai donc dessiné les voiles au stylo à bille. Mais on en reparlera plus tard; Avec les voiles, on trouve les mâts. C'est un repère de longueur.

Il nous reste la barque de sauvetage que j'ai volée à un autre navire en la redimensionnant. Elle est fausse, le tableau arrière devant être plat, mais je l'ai trouvée jolie, alors elle restera comme ça. Il restera trois pages de petits croquis que j'ai faits pour le gréement, mais je les mettrai plus tard.
Ce sera tout pour ce soir, le montage commencera dans mon prochain message, peut être demain. Le navire est construit (voire les photos du message précédent), les explications iront donc jusqu'au bout.
En attendant, bonne soirée à tous et à bientôt.

Un grand merci Denis ! C'est super !

Pour les voiles d'un de mes modèles, j'avais imprimé sur du papier calque et ça donnait un effet tout à fait correct . . .

Merci encore pour le partage et bon weekend, Michel

J'ai rajouté un affût plus conforme pour les caronades sur la première planche, je la mets ici en complément des précédentes: N'hésitez pas à cliquer sur les images pour les voir plus grandes. On voit bien sur tous les défauts, hélas nombreux, mais on voit aussi plein de détails.
Je commence toujours par le support, voici le socle et son pliage. J'avais imprimé la planche complète sur le carton épais, je ne pensais pas détailler la chose en commençant. Le socle sert tout le temps pendant la construction, je l'ai même provisoirement collé sur la coque pour en faciliter la manipulation. Je l'affinerai plus tard.
La coque est découpée en une seule pièce et pré-pliée. Le socle sèche sous des poids Le premier collage, celui de la quille. Un gros poids au centre commence à donner du galbe à la chose. Collage à la colle à bois , Tite bond incolore.Il faut beaucoup de pinces de serrage. Le tableau arrière est détaché de la coque. Vu l'épaisseur du carton et la petite taille du modèle, il n'y a pas de languettes.Noter l'épaisseur du carton.

Voici le collage du pont, dans le même carton que la coque. Ne ps lésiner sur la colle et la diluer avec de l'eau. Le carton se ramollit et en séchant avec les pinces, la coque finira de prendre sa forme de base. Les dessins serviront de guide pour garnir le pont de ses apparaux et impedimenta divers....
J'ai réduit toutes les photos en bloc avec XNview qui a l'air de bien fonctionner avec Linux. J'ai perdu une bonne demie heure à comprendre, mais il m'aurait fallu deux ou trois heures pour réduire toutes les images une par une pour le forum. Là, ça s'est fait en quelques secondes.
Suite au prochain message.

Voici le résultat, le bord de la coque est roulé avec la douille métallique pour bien marquer les courbes. Le tableau arrière est rapporté. Sous le pont, le couple de renfort est mis Je laisse toutes les inscriptions du modèle de base. Elles vont servir ensuite à positionner les divers impedimenta et machins inconnus! la coque sur son socle, tableau arrière rapporté. Le galbe est là, je vais commencer d'habiller cette coque avant la mise en couleur. Ici, je pose des bandes de papier 160g qui simulent les jambettes du pavois en prolongement des couples (du vrai bateau). On ne passe pas devant les futurs trous pour les caronades.Le pont est un peu tordu, mais à la fin, on ne verra plus rien. Voici les détails en papier 160g que je vais rapporter. La lisse de plat bord, le château, les pièces de la guibre et la descente dans la cale que j'ai représentée porte fermée. L'auteur préconisait un petit bloc de bois. Je n'ai pas essayé de faire des caillebottis, à cette échelle, ils ne se verraient sans doute pas Voilà le montage du château. En me servant des dessins comme gabarit, j'ai fait des reliefs en carton épais que j'ai rapportés. Pas de fenêtres sur ce modeste bateau, juste quelques reliefs pour décor et sans doute quelques clapets, ne serait ce que pour aérer les latrines souvent installées là pour le confort du capitaine et de ses officiers. Les hommes, eux, chiaient devant, sur les poulaines... Rude époque! Pour la plupart des détails à cette échelle, je m'inspire du petit livre de R de Lagarlière qui s'appelle "construction simple des modèles de petite taille" qu'on trouve d'occasion sur internet à des prix très divers. J'en ai vu de 6 à 50 Euros. C'est un traité précis et sans prétention, très utile pour les amateurs qui ne peuvent pas tous s'offrir des monographies , même celles de l'AAMM. J'avais acheté le mien à la fin des années 70.

La suite bientôt

Le plat bord, la plage avant et le château sont posés. La base des écoutilles et les mauvais affûts des caronades aussi. Je les changerai pour les bons un peu plus tard. La descente vers la cale pourrait être un petit peu plus basse. Noter la fente horizontale dans le chanteau arrière. C'est par là que passe la barre, commande du gouvernail. Je regrette un peu de ne pas avoir fait les grilles, mais je crois qu'on ne le verrait pas une fois tout fini! Le château vu de la poupe. Le relief n'est qu'un décor, le nom se posera sur le relief en bas Les trous pour les caronades sont percés, les porte manteaux pour l'embarcation aussi et les potences des ancres sont en place. Ces machins qui dépassent se verront allongés de fil de laiton , de fer ou de cuivre collés à la cyanolit. Les écubiers des ancres sont aussi percés ainsi que les trous pour les mâts, mais plus petits que nécessaire. Les mats feront eux même leur chemin à travers le carton! Voilà toute la mâture taillée dans un morceau de bambou. On trouve ça dans les jardins, sinon, dans un magasin d'articles pour jardins. Un tuteur fait pour toute une flotte et le bambou se refend très bien tout en restant assez solide. C'est un peu compliqué à poncer et à percer, mais on y arrive. Les différents espars sont coupés en fonction du dessin sur la planche des voiles. Deux petits tubes de papier marquent la descente de la chaîne des ancres sous le pont et des petits carrés pour d'autre machins. Les dessins ronds sur le pont seraient des sortes de hublots pour éclairer la cale, peut être l’entrepont. Cette goélette faisait de longs voyages, et il fallait quand même abriter son personnel! Les deux photos précédentes sont de moins bonne qualité, je les ai prises avec mon téléphone.

perçage à 0,4 mm d'un mât pour y faire passer un fil de 0,3 mm qui tiendra provisoirement une vergue. Je suis descendu jusqu'à 0,2 mm. Il faut un bon mandrin et beaucoup de délicatesse. Autrement, on fiche le foret dans un manche de pinceau réformé . L'utilisation de la perceuse est possible, mais il faut être très délicat, faire tourner assez vite et ne pas respirer.

à suivre

On poursuit l’équipement de la coque. On fabrique les sortes de palans qui guident les chaînes d'ancres avant qu’elles passent par les écubiers. Deux tubes en papier concentriques de 1,5 mm de diamètre et 2 mm. Il faudrait faire un anneau dans le plus grand et le mettre en biais par dessus le plus petit. Début de la fabrication des deux petits escaliers pour quitter le navire (ou y embarquer!) en passant par dessus le plat bord. On aligne bien les marches avant le collage de l'autre côté des marches. Je crois que j'en ai mis six, il en faudrait sept ou huit. En correspondance, on collera trois marches sur la coque, deux petites tiges métalliques pour y attacher les cordes à nœuds qui aidaient à monter le long de la coque. L'ébauche des ancres qui seront ensuite affinées et percées. C'est un petit bout de plomb de tuyau martelé pour être plus fin. Je les ai faites un peu courtes, mais tant pis. Voici la coque un peu plus remplie. Il y a des râteliers sur les côtés (six ou sept trous). En partant de la poupe, on trouve:
- support de la bôme
- petits picots pour attacher les câbles
- compas à peindre couleur laiton à la fin du montage
- les deux râteliers latéraux du grand mât
- les supports de haubans (extérieur de la coque) du grand mât
- les affûts corrects des caronades
- la pompe de cale
- des anneaux microscopiques
- les râteliers du mât de misaine
- deux bittes pleines de trous et de picots au pied du mât de misaine
- pour les deux mâts un demi cercle de fil métallique en arrière de leur pied où viendront se fixer plein de petits fils plus tard. Ici ils sont encore à l'envers, je rectifierai bientôt!
- la cheminée de la cuisine (coudée) en tube de papier
- les supports des ancres à poste
- les bossoirs des ancres avec leur allonge en fil métallique
- une rangée de picots pour les fils qui arriveront du beaupré
- le beaupré sur lequel on reviendra. Le pont devient bien sympathique et on commence à se poser des questions sur la santé mentale du constructeur. Beaucoup de détail sont en métal et collés à la cyanolit. J'utilise des tubes de 1g et il m'en a fallu trois en tout.
Une photo plus nette du pont sera dans le prochain message.

voici le bateau vu de côté. Les mâts sont simplement enfichés, il faut pouvoir les enlever et les remettre pour installer les voiles et une partie du gréement. On voit des petits fils sur la coque, vers les supports des ancres, sur les bossoirs, sur les portemanteaux à l'arrière. Il y a des petits anneaux par ci par là, deux très importants à l'avant qui recevront les étais de grand mât, d'autres sur les mâts et le beaupré. On voit bien les porte manteaux percés de trous où viendront de tout petits morceaux de fil de fer et les hunes. Il faut mettre au moins six petits anneaux sous les hunes. J'ai dû en rajouter plus tard et ce n'a pas été simple. Derrière, sur la mousse, on voit les huit caronades (8 mm de long à l'échelle) et les deux barques. Une en carton et 160g, l'autre en 80g. Les deux étaient assez réussies pour être utilisées. Celle en carton a été munie d'un porte mât et de son gouvernail, l'autre a été dépouillée et sera posée retournée sur le pont à la fin du montage. Les caronades sont tournées dans une petite baguette genre brochette montée sur une perceuse miniature. Des petites cales avec du papier de verre collé sur elles ont servi d'outils de mise en forme. Faire ça dehors à cause de la poussière!

Les caronades sont posées et la coque peinte. les caronades sont vert sombre satiné ou brillant. On voit les escaliers et les petites tiges destinées à porter les cordes à nœuds pour aider à gravir la "muraille". Les arceaux métalliques au pied des mâts sont bien visibles ainsi que la fixation provisoire des vergues.Les vergues comme la coque sont noires. Les couleurs étaient bien tristes en 1823! Là, on voit bien les couleurs. La carène était recouverte de plaques de cuivre après le neuvage du navire. On les faisait naviguer sans pendant quelques mois et on doublait la carène ensuite. On pourrait interpréter couleur bois, mais je pense, que même avant le recouvrement, le bois était protégé au moins par un enduit. J'ai mélangé du jaune, de l'ocre et un poil de vert. Les marches pour escalader la coque sont à peine visibles à cause de la peinture. Noter les trois trous d'évacuation d'eau au dessus de la ligne de flottaison et la taille de la tête d'épingle! Le montage des ris sur les voiles. Celles ci sont d'abord renforcées par des fausses ralingues sur le tour, puis des bandes aux endroits indiqués sur le dessin. On fabrique des cales en carton pour pouvoir faire des boucles qu'il suffira ensuite de couper. Les ralingues et divers cordages sont couleur claire, les ris sont foncés. J'utilise du coton n° 100. Le fil sombre est teinté au brou de noix. et voici les trois voiles concernées; la grande voile, le hunier et la voile aurique du grand mât. La suite plus tard. Bonne soirée à toutes et tous

Voici toutes les voiles prêtes à être posées On les range et on pense provisoirement à autre chose....Il y en a qui font des "Pamir"!

Voici la fabrication des quatre petits canons (espingoles) installés sur le plat bord pour effrayer les indigènes ou achever les marins ennemis survivants qui savaient nager voire faire des farces à d'innocents pêcheurs. Un fil de fer de 0,4 mm, un petit bout de tube en papier cigarette , un fil de 0,1 mm enfilé à l'arrière, un fil de 0,2 mm entourant le tout qui servira de support. On obtient une sorte de truc microscopique, qui, une fois peint en noir, ressemblera vraiment à un petit canon! voici une plaque et une photo ratées. J'ai mis les bonnes plaques (légèrement cintrées) dans les planches. J'ai enlevé celle ci en fin de montage et mis une correcte! Noter que le socle est allégé et peint voile de hune avec ses ris, présentée sur sa vergue. Une micro goutte de cyano fixe la voile pour sa couture sur la vergue. La grande voile carrée cousue sur sa hune. Derrière, un ratage. Je l'ai déchirée maladroitement, alors tant qu'à faire, j'en ai fait une autre.
Je ne sais pas si la "toulonnaise" avait une grande voile carrée, comme les bricks. Il semble y en avoir une sur la monographie de l'AAMM, certains tableaux d'époque la montrent aussi. La toulonnaise serait alors plus un brick goélette qu'une simple goélette à hunier. Ces voiles carrées compliquent prodigieusement le câblage, mais pouvaient apporter une certaine puissance à une goélette de guerre chargée de ses canons. Quelqu'un de plus savant que moi pourra chercher. En tout cas, je trouve le bateau plus beau avec que sans, et comme c'est mon bateau, je dis que j'ai raison! voilà les voiles du mât de misaine sur leurs vergues à suivre

Un détail, à moins de teindre les voiles, il faut utiliser de la colle bien incolore. J'utilise de la Tite Bond incolore pour coller les ralingues et les ris sur les voiles.
Voici un dessin pour la fabrication des hunes. Il faudra y ajouter au moins six petits anneaux(dessous) pour faciliter le câblage du gréement plus tard. je dois partir, je continuerai dès que possible!

Enfin de retour, je peux avancer un peu.
il faut du fil n°100 en coton.
Voici le montage d'un foc sur son étai. On monte le foc avant même de fabriquer l'étai. J'ai utilisé le dessin prévu, mais je ne suis pas content du résultat. On pourrait les redessiner un peu plus grands je pense..
Le foc est d'abord muni de ses ralingues (fausses, les vraies sont cousues au bord des voiles, à l'extérieur de celles ci), les fils sont attachés aux angles, on y met un peu de colle pour bloquer les nœuds. Ensuite, on perce la voile avec une aiguille à l'endroit où le foc sera attaché à l'étai. On le coud, tout simplement, le fil empêche la voile de se déchirer et on montera le foc sur le bateau en même temps que l'étai. C'est moins difficile à faire qu'à dire! Je ne me suis pas attardé sur la fabrication des mâts. Il faut juste refendre le bambou et le poncer en le faisant tourner avec un petite perceuse. Les mâts sont un peu effilés et percés aux endroits où se positionneront les verges. Les vergues elles mêmes sont percées pour y enfiler un fil de fer de 0,3 ou 0,2 mm). Pour ne pas s'ennuyer avec des tas de choses montées sur le bateau, on plante les mâts dans un morceau de mousse et on les équipe de leurs voiles bien plus facilement. La voile aurique de misaine est cousue sur sa corne et sur son mât, fil clair sur la corne, foncé sur le mât. Il n'y a pas de Gui (espar en bas de la voile). La voile aurique de grand mât est cousue sur sa corne (en clair), sur le mât (en foncé) mais pas sur le Gui!
On voit aussi sur la mousse les quatre espingoles avant peinture, une ancre, une barque et le drapeau
Voici les trois focs préparés sur leurs étais, il y a aussi deux voiles sur leurs vergues. On peut ajouter des poulies sur les vergues, mais je n'ai pas estimé nécessaire de le faire. Cependant, il y a un marchepied sur la vergue de grande voile de misaine et de hunier du même mât. Il est important d'essayer de rester méthodique et patient. La foule de fils a vite fait de vous envahir!

Voici la coque retournée, on voit les trois orifices d'évacuation d'eau, les barres pour tenir les cordes à nœuds et la liure de beaupré. Il y en avait deux en réalité et sur le beaupré, on voit bien le fil de fer pour les renforts de beaupré qu'on câblera plus tard. Il y a des anneaux et des vides qui vont servir plus tard. les anneaux sont dessus et dessous. L'avant n'est pas fini, d'autres pièces viendront se positionner plus tard.On voit bien la sortie des caronades et les écubiers. Noter les ciseaux en forme de bec de cigogne. C'est un outil indispensable pour les petits navires qui doit être de très bonne qualité.

Une mauvaise vue de la proue, mais qui nous montre le cordage de sauvegarde du gouvernail, l'emplacement du nom (qui n'est pas la bonne pièce). Au dessus le support du gui de grand mât, les bossoirs de l'embarcation et des petits picots qui serviront au câblage plus tard. Ce ne sont que des tout petits bouts de fil de cuivre ou de fer, ou de laiton collés dans des trous aussi petits à la cyanolit. Il y aura une photo de la poupe un peu corrigée plus tard.
À suivre

Nous allons finir d'équiper la coque. Je n'en pouvais plus de toujours trouver quelque chose de plus à mettre... Mais voici: de Gauche à droite:
- les fils de fer des bossoirs de l'embarcation
- le support du gui de grand mât,
- les échelles pour monter sur la poupe
- on aperçoit la corde de sauvegarde qui est simplement collée sur le pont avec une goutte de cyanolit
- les anneaux derrière les caronades
- la grande pompe à bras devant le grand mât
les chaînes des ancres qui sortent à l'avant par les écubiers, les ancres ne sont pas encore à poste
- le bout du beaupré qui dépasse sur le pont venant de dessous
-les petits picots sur la plage avant
Le socle a été un peu affiné. Noter les futurs supports des ancres.

les chaînes d'ancre en place, les ancres installées. À l'arrière, la barre sort du trou, et les bragues des canons sont installées. Collées sous le plat bord, elles passent par le trou du petit anneau derrière les caronades. Une goutte de cyanolit et c'est fixé pour longtemps. Je n'ai pas mis les palans derrière les canons, c'est trop petit pour moi!
La chaîne d'ancre est constituée de deux fils de 0,2 mm entortillés l'un sur l'autre à la perceuse. En 1823, les ancres avaient des chaînes!
Pour poser la cyanolit où j'ai besoin, je pose la goutte sur la pointe d'une aiguille à coudre au chas meulé, fichée dans un manche de pinceau. Il ne faut pas trembler, j'ai d'ailleurs dû utiliser des lunettes grossissantes. Photo plus tard.....
Les deux anneaux à l'avant du mât de misaine sur le pont sont essentiels, ce sont eux qui vont retenir les étais de grand mât. Et les cabillots en fil de 0.1 ou 0.2 mm!

Je ferai aussi un croquis des ancres. Vous pouvez consulter les photos des modèles sérieux (comprendre plus coûteux et surtout plus gros) sur internet. Vous comprendrez pourquoi il est si utile de s'accompagner d'une bonne documentation!

On se repose, voici comment faire une barre avec deux décors en relief. Je sais, c'est petit. Mais une fois peint c'est très réaliste (à cette échelle). La couleur importe peu parce que ce sera peint en noir, comme sur tous les navires de cette époque! Autre vue du pont pour les ancres accrochées à leur chaîne et attachées à leur support notez les deux anneaux juste à droite de l'ancre de bâbord (celle qui est vers nous). Il sont là pour fixer des choses bientôt. Le petit compas sera peint avec une couleur laiton en fin de montage et il y aura une petite boule de colle sur la barre, peinte en noir. Les barres décorées sont montées et complètent la proue avec des herpes encore blanches mais qui seront peintes en noir plus tard.
Cette mise en couleur terne rend le modèle peu spectaculaire, mais plus on s'en approche, plus on découvre de choses. C'est un vrai plaisir... Pour la proue et une foultitude de détails! On arrive à la fin du gros travail sur la coque. Les opérations vont maintenant concerner surtout le gréement et pour ceci, on aura besoin de quelques outils très spéciaux
- crochets enfichés sur des baguettes, très fins
- petits ciseaux précis
- fils clairs et foncés de coton n°100
- fil foncé de coton n°60
- fil foncé de coton n°40
- fil foncé de lin n°40
- aiguilles à coudre petites
- doseur à cyanolit (expliqué plus haut)
- colle à bois et sont bâton taillé fin
- pinces diverses pour tenir les fils qui pendent de partout ou les laisser sécher (colle) en tension par leur simple poids
- patience, lampe grossissante, bon éclairage et réserve de jurons....
J'achète du fil blanc en mercerie, sur internet pour le fil à gants (n° 120) que je teinte au brou de noix selon nécessité. On peut l'acheter foncé tout de suite.
Et bien sur, tout un tas de précelles plus fines et pointues les unes que les autres!
À suivre

On a pu noter sur la dernière image que l'annexe était enfin à poste. La construction des éléments est quasiment finie à ce stade et on croit toujours que c'est bientôt fini. En fait, ça ne fait que commencer et la moitié des détails soigneusement montés vont disparaître dans le flot des fils du gréement. Les images vues de trop près donnent une impression de grossièreté qui disparaît dès qu'on s'éloigne un peu. Il y a un phénomène de dispersion de la lumière autour des fils sans doute dû à leur nature (coton) qui les fait trop ressortir. Je ne pourrai pas tout décrire (j'en ai oublié la moitié), mais j'ai fait des croquis des éléments principaux quand j'ai eu besoin de savoir comment les installer. C'est ce que j'ai trouvé sur internet et les modèles qui y sont montrés, mais le mieux est bien sur d'acheter la monographie de l'AAMM malgré son âge et les imprécisions ou inexactitudes qu'elle comporte.
Voici mes notes: Si la qualité n'est pas assez bonne, je pourrai les redessiner à l'encre et faire un scan. La plupart des éléments sont tirés des images et du petit livre de R de Lagarlière.

Voici la poupe et l'annexe. Noter les courbes de la coque. La petite barque est collée à la cyanolit aux deux petites tiges métalliques. Ces tiges sont passées dans des petits trous de 0.2 ou 0.3 mm selon les forets que vous avez. Je diminuerai encore un peu le socle plus tard. je pense qu'il faudrait boucher les caronades puisqu'elles ne sont pas en position de tir; mais ce n'est jamais fait sur les modèles que j'ai vus... Voici le beaupré et une ancre. Agrandissez l'image pour voir comment l'ancre est reliée à sa "chaîne". Les cordages du gréement fixe sont foncés et je les passe sur un morceau de cire pour qu’ils ne soient pas trop pelucheux. Il ne faut pas trop insister parce que ça gêne pour le collage. Tous les nœuds sont assurés par collage et coupés à ras plus tard! Les chaînes seront mieux mises en forme plus tard parce qu'on prend souvent la chose par la proue lors des opérations suivantes. Un petit cordage relie la chaîne au bossoir. En fait, c'était un palan. Je ne peindrai la guibre qu'à la fin du montage en même temps que je ferai les dernières retouches. J'ai essayé d’imiter la plaque de protection autour des écubiers et des trous d'évacuation de l'eau de cale avec du papier très fin passé au crayon noir. Ça se voit à peine, mais il y a quand même une différence. C'est toujours frustrant de faire des détails qu'on espère réalistes. Ils ne se voient pas mieux sur le modèle que sur le vrai navire de loin!

à suivre